Cas pratique : le community management d'une startup e-commerce à destination des enfants (et de leurs parents !)

Grosso modo, on peut imaginer mettre du community management un peu partout. Mais dans le cas d'un site e-commerce de vente de doudous chasseurs de peur pour les enfants, il est possible d'imaginer tout un univers ludique pour plaire tant aux parents qu'aux enfants. Voyons voir comment la startup belge Fear Hunters s'y prend pour se démarquer de la nébuleuse de produits proposés sur le web à destination de nos chers petits.

Fear Hunters les doudous chasseurs de peurs

Le site, s'il est à mon goût assez peu pensé pour un achat rapide du visiteur, a toutefois le mérite de chercher à raconter des histoires aux enfants (et à leurs parents) avant d'être une plateforme e-commerce "pure". Le but suprême, qu'est celui de vendre bien sûr, et donc ici noblement dissimulé. Le site préfère surfer sur la vague du "story telling", une manière effectivement judicieuse de se démarquer sur le fond de ses concurrents, de rester dans la mémoire de ceux qui auront visité la plateforme une fois, d'humaniser le commerce et d'alimenter en contenus sympas et faciles les réseaux sociaux de la marque : car quand on ouvre une page Facebook, il s'agit de l'alimenter ensuite... 

 

En tout cas, sur Fear Hunters, vous n'achetez pas un simple doudou : en arrivant sur la page d'accueil du site, vous naviguez d'abord dans une bande dessinée. Sur la boutique, vous avez le choix entre acheter un doudou seul ou accompagné de son kit, qui comprend la bande dessinée papier (un livre relié de qualité) et un spray aux huiles essentielles, destinées à apaiser les peurs de votre enfant au moment d'aller se coucher (destiné aux enfants de plus de 3 ans je précise et élaboré par des médecins, car il ne s'agit pas de faire n'importe quoi non plus hein ;-)

Ensuite, il y a la communauté Fear Hunters : malheureusement pas de blog pour prodiguer de bons conseils sur la psychologie enfantine, fédérer une communauté propre et booster le référencement du site, mais une page Facebook (où sont justement partagés les bons conseils en question) et un compte Instagram (une plateforme où les mamans sont nombreuses, et où la marque peut aisément donner vie à ses produits...).

 

Donc si vous êtes parent d'un enfant qui a peur du noir, de tomber malade, de vieillir ou des monstres, partez vite rejoindre la communauté Fear Hunters, vous y trouverez peut-être votre salut. Pour ma part, j'avoue que ma petite, du haut de ses presque 2 ans n'a peur de rien (!), alors j'hésite un peu à lui raconter des histoires dans lesquelles d'autres enfants ont peur, de peur (!) que par mimétisme elle n'attrape ce type de phobie pénible. Je ne veux pas l'avoir bercé, prise le plus souvent possible contre moi, rassuré au maximum, évité ses pleurs depuis les premières heures de sa vie pour rien : l'idée était bien d'en faire un enfant confiant envers les autres et l'extérieur, sûr de lui. Je l'avais lu dans des bouquins de psychologie enfantine : ne pas laisser pleurer son bébé pour en faire des enfants plus confiants, des adultes plus ouverts. Jusqu'à présent, il semble que mes lectures ne m'aient pas trompée. Mais je touche du bois, car je ne sais que trop combien les choses évoluent vite avec les petits, et combien elles peuvent varier d'un enfant à l'autre !